À quoi pourrait ressembler un polar sous épidémie ? Nicolas Feuz répond avec une histoire d'accident de tram, de journaliste fouille-merde et de bébés disparus... « Restez chez vous ! Depuis des jours, je vis confiné comme vous. Passé le traitement en télétravail des affaires courantes du Ministère public de Neuchâtel, j’imagine ce que pourrait être un polar sous épidémie. J’ai décidé de vous l’offrir. Vous le retrouverez sous forme de feuilleton tous les soirs à 19h, sur ma page Facebook, sur celle de mon éditeur et sur tous les réseaux sociaux. Le premier polar écrit sous confinement. Inédit. Rendez-vous pour la suite chaque vendredi dès 8h. » Inédit ! Découvrez le premier polar du confinement avec ce premier épisode ! EXTRAIT "Sa vision se brouilla, il remarqua à peine les voyageurs qui échangeaient leurs places devant l’usine Philip Morris, que tout le monde s’accordait à définir comme le poumon économique de la région. Son état s’aggrava encore entre Serrières Ruau et le Port-de-Serrières. Il commença à tousser sèchement, puis de façon répétée. Il hésita à interrompre sa course, à appeler à l’aide. Il n’était plus très loin du terminus, il ne pouvait pas risquer une paralysie du réseau pour une simple grippe. Achard redémarra, poussa à pleine vitesse pour gagner du temps, remercia le ciel que personne ne demande l’arrêt à Champ-Bougin. Sa cage thoracique se comprimait, il avait de la peine à respirer. Que lui arrivait-il? Quelle saloperie avait-il chopée? Tenir, il devait tenir. Courage mon Céd, tu vas y arriver... Ce fut sa dernière pensée. À hauteur du Bain-des-Dames, un voile noir tomba devant ses yeux, l’obscurité l’envahit et il perdit connaissance. Dans les wagons, les passagers ne comprirent pas tout de suite, ils s’étonnèrent que le tram ne ralentisse pas à hauteur du dépôt, s’offusquèrent qu’il ne marque pas l’arrêt à l’avant-dernière station et se mirent à hurler quand les roues droites se soulevèrent dans la courbe de la baie de l’Évole. Ceux qui étaient debout n’eurent même pas le temps de saisir une poignée, ils s’effondrèrent sur ceux qui étaient assis. Il y eut des cris stridents. La rame manqua dérailler, mais les roues finirent par regagner les rails à la fin de la courbe. Nouveau choc, nouvelles pertes d’équilibre, nouvelles clameurs. En voyant arriver le tram fou, les gens qui attendaient au terminus de la Place Pury se dispersèrent dans un vent de panique. Il frappa la butée à sa vitesse maximale, soixante-quinze kilomètres-heure. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "Je l'ai lu d'une traite sans m'arrêter, il est vraiment palpitant." - Pat0212, Babelio "Un roman publié en feuilleton tous les soirs du confinement, qui sait habilement croiser épisodes de la pandémie actuelle et de celle de Verna, personnes réelles (Alain Berset, Emmanuel Macron ou Darius Rochebin) et fictives, pour mieux tenir le lecteur en haleine face à un thriller policier court et percutant." - Steph_K, Babelio "L'intrigue est intéressante et rythmée. Elle est aussi parfois perturbante tant la fiction et la réalité s'entremêlent." - pikanelle, Babelio À PROPOS DE L'AUTEUR Nicolas Feuz est le procureur du canton de Neuchâtel, en Suisse. En 2010, il se lance dans l’écriture de polars, et remporte en 2015 le Prix du meilleur polar du Salon du livre de Paris. Trois thrillers à succès suivront, tous publiés chez Slatkine & Cie et repris au Livre de Poche : Horrora Borealis (2018), Le Miroir des âmes (2018) et L’Ombre du renard (2019).